Merci pour ce billet.
Petite question:
Connaissez-vous le texte que fait référence Frank Kessler lors de sa question avec Tom Gunning?
Merci!
En fait, je distingue trois mondes, qui sont des interprétants de l’image: le monde réel, le monde fictif et le monde ludique, qui n’est pas mentionné comme tel ci-dessus.
Merci pour ce résumé très juste Quentin! C’est intéressant que tu emploies le terme « lisibilité » (que je ne crois pas avoir employé) pour parler de ma présentation, c’était justement dans une diapo que j’ai décidé d’enlever finalement. Je parlais de la distinction entre lisibilité et visibilité à partir de Jean-François Lyotard, mais je me suis dit que ça devenait difficile d’entrer dans ces considérations tout en ayant une analyse formelle aussi complète que ce que j’ai essayé de faire. Ça me montre bien que c’était implicitement assez clair!
Bonjour,
La fin de mon titre est « sève virtuelle ».
Et ma phrase citée emploie « proportionnel » et non « proportionnellement’.
Merci de corriger et félicitations pour le travail impressionnant et global de résumé/retranscription qui ne doit pas être aisé!
Cordialement
PO
Merci beaucoup.
However, my name is « Bode » not « Borde » :)
Something i especially enjoyed was the analysis of the sequence in The Wrong Man when we see Fonda murmuring in front of a lithograph of the sacred Heart: there is a reverse shot of Finda, ostensibly from the PoV of Christ, and a prolonged lap dissolve in which the real villain’s face mixes with Fonda’s. The implication – that the good lord sees simultaneously the prayer and its answer, all things in simultaneity, is an extraordinary presence of the divine – Dudley used the term ‘miracle’. This observation asks a great deal about what we might mean by magic. The quizzing of the (mis)translation of ‘rapprochement’ as ‘juxtaposition’ that followed – regarding the harmonisation or clash of elements – set up the ground for what promises to be a major reflection on the quality of metaphor in cinema. Much as I dislike Hitchcock, I can’t wait to see what comes out of this fascinating nexus of reflection
Jérémy, votre conclusion est parfaite puisqu’en effet de nos jours les médiums exercent principalement leur métier par téléphone, ce qui les obligent à se concentrer surtout sur la voix du locuteur pour faire surgir des images signifiantes en termes de voyance sur le présent ou le futur du consultant. Il semblerait que certains continuent d’utiliser des supports tels que les boules de cristal, mais un bon médium devrait se passer de tout accessoire.
Par ailleurs, j’aurais pu encore ajouter que le terme de médium acquiert à la faveur de ce regard croisé entre cinéma et spiritisme un double sens : celui de média (de technique d’enregistrement/projection) et celui d’intermédiaire humain entre le monde des vivants et celui des morts.
Merci pour votre lecture avisée.
Pour le couple de notions « compossible/incompossible » et la question que je me suis posée à propos de cet autre couple, onde/particule (scientifique celui-là puisque lié à la physique quantique) et son incarnation dans les PHOTONS, voici une idée pas développée dans ma conférence : l’acteur Denis LAVANT incarne dans HOLY MOTORS le personnage d’Oscar. Oscar passe son temps, dans sa voiture équipée comme une loge d’acteur, à se déguiser, à se maquiller, puis à se démaquiller pour se remaquiller et se re-déguiser en quelqu’un d’autre, etc … (6 fois en tout). À cet endroit, Oscar = une particule. Quand il sort de sa voiture, dans tel ou tel rôle et qu’il traverse un espace-temps diététique, qu’il le transforme donc par sa présence, qu’il transforme aussi les êtres croisés sur son passage, Oscar = une onde …
Et ainsi de suite …
Cette analyse se confirme parfaitement si l’on prend en considération des textes de magistrats, psychiatres, éducateurs sociaux, hommes d’église, etc. qui, au début du 20e s. en Allemagne, stigmatisent les fllms à trucs comme dévoyant chez les spectateurs le sens des réalités (et partant, le contact avec l’ordre social et moral). Les fééries sont considérées comme particulièrement nocives pour l’équilibre mental du jeune public qui court le risque de confondre fiction et réalité. Je pense aux textes de Albert Hellwig, Otto Götze, Robert Gaupp, Konrad Lange, etc., et en Suisse allemande, au pasteur A. Wild.
Bravo!
Éric Falardeau a commencé sa présentation ce matin avec des jeux de mots comme effets nu-mériques. Lorsque Éric parle d’effet Nu-mérique, oui, d’une façon derridienne, il met en avant cette obscénité propre à tout effet spécial. Il continue en disant que l’effet se définit plus par la technique que par ses attributs (virils, direz-vous?, ou érotiques?, pour échapper au sexisme). Cela annonce déjà l’intervention de Marie-Hélène Bourcier à la fin de la semaine ! N’y a-t-il pas une perversion propre à tout effet spécial, comme à tout désir (Freud)?
L’effet spécial n’existe-t-il que sur l’enregistrement matériel du film (pellicule ou numérique). Ou se produit-il dans la tête du spectateur, et notre émotion, notre stupeur, notre terreur, nos attirances et nos répulsions, seraient les premiers effets spéciaux de notre subjectivité que regarde le cinéma en nous ?
Éric pose la question : l’effet spécial ne correspond plus à une réalité extérieure, matérielle, objective mais à une réalité souple, psychique. ne faut-il pas alors se tourner vers une phénoménologie de l’effet très spécial de l’esprit et du désir ?
Quand André Gaudreault nous souhaite que ce colloque produise en nous tout un tas d’effets spéciaux, n’est-ce pas une incitation au plaisir et au bonheur, tout simplement ! Vive le colloque !
Paul-Emmanuel Odin